Dossier DZ 9 : Le commandement des opérations spéciales (Part.2)

Pour cette deuxième partie consacrée au dossier du dernier numéro papier de Défense-Zone sur le Commandement des Opérations Spéciales, nous reviendrons sur la composition et les missions des unités du COS réparties au sein de l'armée de l'Air et de l'Espace, de l'armée de Terre et de la Marine nationale. 

La brigade des forces spéciales Air

La BFSA aligne deux atouts de choix : l’escadron de transport 3/62 Poitou avec ses A400M Atlas, Hercules C130 et DHC-6 Twin Otter et l’escadron d’hélicoptères 1/67 Pyrénées équipé d'EC 725 Caracal. Les pilotes sont tous des spécialistes du vol tactique et réalisent une grande majorité de leurs vols de nuit sous jumelles de vision nocturne.

Dans les airs puis au sol ce sont les commandos du CPA 10 et CPA 30 qui prennent le relais. Les premiers sont les spécialistes du contre-terrorisme et de la libération d'otages ainsi que la reconnaissance de terrains sommaires. Le second est plus spécialisé dans la récupération de personnel isolé, l'appui feu et le renseignement. 

Forte de ses deux unités commandos et de deux escadrons de transport tactique, la BFSA permet à l’ensemble des unités des forces spéciales, de disposer de capacités de projection et d’entrée en premier sur des territoires hostiles.

Le commandement des forces spéciales Terre

Le commandement des forces spéciales Terre offre des capacités sans équivalent à l’état-major des armées. Fort de plus de 2 600 hommes et femmes, il dispose d’un panel de compétences allant du renseignement jusqu’à l’action tout cela dans des milieux aussi divers que la montagne, les zones urbaines ou le désert. Appuyés par leur propre unité aéromobile, ils permettent au COS d’être prêt à fournir les capacités nécessaires pour tenir toute sa place dans des combats de haute intensité.

Aujourd’hui, les forces spéciales de l’armée de Terre sont articulées autour de trois régiments (1er RPIMa, 13e RDP, 4e RHFS), une unité de soutien (CCTFS) et un centre de formation (académie ARES). Au cœur du dispositif, l’état-major coordonne et anime la cohérence entre tous ces acteurs. “Nous avons un système quasi autonome, affirme le général Guillaume Le Segretin du Patis, le chef du COMFST. Depuis le renseignement jusqu’à l’action en passant par l’appui et les vecteurs aériens, nous avons concentré l’ensemble de ces moyens au sein d’un même commandement.”

Le COMFST est aujourd'hui un système complet apte à remplir des missions “chirurgicales” comme intervenir dans un environnement stratégique plus global. ”Nous devons anticiper, imaginer de nouveaux modes d’action pour avoir l’ascendant sur l’adversaire, même s’il est en supériorité numérique ou technologique. Comme le disent le CEMAT et le CEMA, nous devons rester l’éclaireur et le défricheur des armées”, affirme le général COMFST.

Les commandos marine

Au sein du commandement des opérations spéciales (COS), les commandos marine occupent une place à part. Véritable couteau suisse de la Marine nationale, ils offrent un éventail de compétences complet et sont capables d’intervenir depuis les airs comme du fond de l’océan pour des actions de combat, de renseignement ou d’appui. Dignes héritiers des hommes du commando Kieffer, seule unité française à avoir débarqué avec les forces alliées sur les plages de Normandie en juin 1944, ils jouissent d’une réputation sans pareil dans le monde très fermé des unités d’élite.

Comme chacune des composantes du commandement des opérations spéciales, les commandos marine disposent de capacités spécifiques. Les fameux bérets verts sont naturellement orientés vers le milieu aquatique, mais bien au-delà des apparences, les hommes qui composent cette unité d’élite affichent une polyvalence pratiquement sans équivalent dans les armées.

Retrouvez notre podcast avec Marius ancien commando marine et instructeur pendant plusieurs stages commandos au sein de la FORFUSCO. 

Pour en savoir plus

Exceptionnellement à l'occasion de l'écriture de ce dossier, Défense a rencontré les trois commandeurs des unités intégrés au Commandement des opérations spéciales.

Le général Christophe Aubé commandant la brigade des forces spéciales Air, le général Guillaume le Segretin du Patis commandant le commandement des forces spéciales Terre et l'amiral Pierre de Briançon le commandement de la force des fusillers marins et commandos. Vous pouvez retrouver ces épisodes en exclusivité dans notre espace premium.

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Vous pouvez retrouver l'intégralité de ce dossier dans le numéro 9 de Défense Zone

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